De Carthage à Monastir, le samedi 30 août

Le téléphone nous réveille dès 7h. On prend une douche rapide, on saute dans un taxi et nous voilà déjà en route pour Carthage, qui ouvre à 8h le matin l’été. Le chauffeur demande quelques fois le chemin rendu à proximité des lieux… Je me demande alors si c’est si rare que des touristes s’y fassent conduire?

On arrive finalement vers 8h15. Le prix d’entrée est plus élevé que ce que j’avais lu sur le site Web, 10 dinars au lieu de 4,50, plus 1 dinar pour un permis de photographier… Qu’à cela ne tienne, on ne discute pas et on se précipite à l’intérieur du site, qui surplombe la ville tout autour, dans un environnement verdoyant.

Le Soleil de la matinée, plus intéressant que celui du milieu de journée, permet de réaliser de très belles images… jusqu’à ce que trois chiens , maigres et féroces, nous accueillent en aboyant rageusement dans une des cours extérieures. Je réponds en hurlant en les pointant du doigt, avec assurance et je suis fort heureux de découvrir que ça marche. Ils retraitent en continuant d’aboyer et reviennent à la charge quelques instants plus tard. Je crie encore plus fort et cette fois, ils quittent la cour en passant entre les barreaux d’une grille de sortie.

Après avoir pris de nombreuses images à l’extérieur, on pénètre dans un musée très bien aménagé. Le temps file pourtant et nous n’aurons pas le temps de lire toutes les inscriptions. On doit en effet être de retour avant 10h, fermeture de la cafétéria pour les petits déjeuners, mais aussi rendez-vous par skype avec Christian Mésenge, ancien directeur du département Santé de l’Université Senghor, grâce è qui je donne toutes ces formations en Afrique depuis 2005.

J’ai en effet reçu, via Facebook, un message de Kevin Yohou, ancien Senghorien maintenant lié à l’Institut national de Santé publique de Côte d’Ivoire, où j’ai donné une formation en marketing social au cours des deux dernières années. On souhait que je supervise, à distance, la création d’une campagne de sensibilisation et de prévention contre la fièvre Ébola. Elle serait réalisée par des étudiants qui ont assisté à cette formation. Je propose à Christian qu’on distribue ce briefing qui sera préparé avec ma collaboration d’ici mardi à tous les anciens étudiants du département Santé qui sont aujourd’hui de retour dans leur pays d’origine, dont plusieurs font partie des zones infectées par le virus.

Excellente idée! s’exclame Christian, prêt à mettre son réseau au service de cette cause. Les participants de chacun des pays d’Afrique de l’Ouest pourraient alors adapter la communication à leur région respective. Une façon pratique de mettre à profit les notions acquises au cours de leurs études à l’Université Senghor. On va faire le suivi en début de semaine. J’en reparlerai aussi à Karim Aouam quand on se rencontrera pour la préparation des cours de cette semaine.

Aussitôt la conversation terminée avec Christian, on reçoit l’appel de la réception : notre chauffeur pour Monastir est arrivé. 

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